Anton Kellner
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Maladie de Lyme
piqûre de tique

Le concept thérapeutique du cabinet Kellner pour les patients atteints de maladie de Lyme chronique


Anton Kellner

1. Considérations générales

Le traitement de la maladie de Lyme dépend du stade de l'affection. D'après l'état actuel des connaissances scientifiques, la maladie de Lyme est, à l'exception de l'affection précoce qui survient peu de temps après la piqûre par la tique, une maladie infectieuse chronique. Cela signifie qu'elle ne peut être guérie à court terme en employant des méthodes simples, qu'il y a une tendance à la rechute et qu'une participation active ainsi qu'une prise en charge personnelle du patient sont requises (ce qu'on appelle l'empowerment, ou l'auto-responsabilisation). En principe, nous appliquons, pour le traitement, les lignes directrices de la société allemande de la maladie de Lyme (Deutsche Borreliose-Gesellschaft) dont nous suivons régulièrement les congrès de formation.
Notre propre expérience repose sur une pratique de quinze années déjà. Les traitements recommandés ci-dessous se fondent sur nos observations ainsi que sur les connaissances que nous en avons tirées et que nous développons en permanence.

Une maladie de Lyme chronique ne survient jamais seule

Etant donné que chacun ne tombe pas systématiquement malade au contact des borrélies, il faut admettre, parallèlement aux facteurs génétiques (HLA DR4), un trouble fonctionnel des mitochondries (« centrales énergétiques des cellules ») comme élément co-déclenchant.
Dans toute cellule, les mitochondries sont responsables de la production énergétique, de la différenciation cellulaire, de la décontamination et de la mort programmée de la cellule (= apoptose).
Les infections ou d'autres nuisances telles que les médicaments toxiques (antibiotiques, chimiothérapies), les traumatismes, le stress psychique chronique, les polluants environnementaux, etc., détériorent davantage encore la fonction mitochondriale et favorisent la chronicisation.
A des stades avancés de la maladie de Lyme chronique en particulier, nous sommes convaincus que le dysfonctionnement chronique des mitochondries est responsable d'un grand nombre de troubles. La maladie de Lyme chronique doit être considérée comme une affection multisystémique chronique d'origine environnementale.
C'est pourquoi, pour vaincre cette maladie chronique complexe, le seul traitement antibiotique ne saurait être que d'une utilité limitée. Fatalement, les antibiotiques ont même pour effet de nuire davantage encore aux mitochondries.
Le gros du travail doit être assuré par un système immunitaire et régénérateur si possible performant et une décontamination efficace.
A la base du traitement se trouve un diagnostic en laboratoire complet dans le but d'intégrer l'ensemble des comorbidités et d'établir un plan thérapeutique global.
En général, la combinaison des symptômes cliniques et des résultats d'analyses en laboratoire détermine la décision d'engager un traitement. Aucun traitement spécifique n'est administré sur le fondement des seuls tests pathologiques en laboratoire sans troubles correspondants.
Toutefois, le renforcement du système immunitaire est en règle générale bénéfique.


2. L'amélioration de la fonction mitochondriale

Les composants thérapeutiques suivants sont utiles:
  1. Nettoyage des intestins

    Etant donné que la fonction immunitaire dépend de l'état des intestins, la prise de probiotiques à large spectre est nécessaire dès le début du traitement pour l'optimisation de la flore fécale et de la muqueuse intestinale. Si cette dernière est endommagée, l'administration supplémentaire de L-glutamine est par ailleurs recommandée.
  2. Protection et renforcement des mitochondries du système immunitaire

    Un apport optimal en vitamines (A, B, C, D, E), micronutriments (sélénium, zinc, magnésium, potassium, manganèse), acides aminés (glutamine, cystéine, lysine) et substances antioxydantes ou ayant un effet mitochondrial comme les polyphénols et les flavonoïdes (curcumine, resvératrol, génistéine, quercétine, etc.), l'acide alpha lipoïque, le glutathion, la coenzyme Q 10 est important.
    Par ailleurs, l'administration à forte dose de colostrum (concentré de lait maternel à forte teneur de substances immunoactives) s'est avérée efficace.
    Pour lutter contre les inflammations et réduire le stress nitrosatif, nous donnons de la vitamine B12 à fortes doses sous forme d'hydroxocobalamine ou de méthylcobalamine.
    En cas de pathologies graves, de besoins importants de nutriments ou de problèmes de résorption (diarrhée, syndrome de Leaky gut), nous recommandons nos perfusions individuellement dosées de une à deux fois par semaine.
    Nous estimons de manière générale que seule une couverture optimale des besoins nutritionnels individuels basée sur des analyses en laboratoire avec un contrôle en conséquence garantit le succès du traitement.
  3. Alimentation

    Une alimentation riche en protéines, limitée en glucides, avec des matières grasses saines, pauvre en histamine et privilégiant largement les fruits, les légumes et les fibres fait partie du traitement de base. La consommation d'alcool, de café et de sucre devrait être limitée.
    Etant donné que l'intestin grêle renferme le plus grand organe immunitaire du corps humain, un intestin sain est primordial pour le succès du traitement.
    En présence d'un trouble de la perméabilité de l'intestin grêle (syndrome de Leaky gut), il est recommandé d'effectuer un test sanguin pour déceler d'éventuelles réactions immunitaires de type retardé causées par des aliments (à médiation IgG).
    Ces intolérances provoquent des processus inflammatoires chroniques au niveau de la muqueuse intestinale, accroissent la perméabilité, fragilisent le système immunitaire et augmentent la charge toxique.
    En fonction des résultats des tests, il est nécessaire de modifier les habitudes alimentaires pour la durée du traitement, les aliments provoquant une forte réaction immunitaire étant à proscrire afin de permettre à la barrière intestinale de se régénérer.
  4. Elimination des métaux lourds et décontamination

    Pour une fonction mitochondriale optimale, une élimination des métaux lourds et des toxines est le cas échéant indispensable.
    Aux fins de test, nous procédons à une injection de séquestrants suivie d'une mesure du taux de métaux lourds dans les urines. En cas de résultats positifs, cette procédure peut être répétée jusqu'à la disparition de toute trace de métaux lourds.
  5. Sérotonine

    Etant donné que l'inflammation provoquée par les borrélies peut être à l'origine d'un déficit de sérotonine (dépression, renforcement des douleurs), un traitement à base de 5 hydroxytryptophane (5 - HTP) afin d'augmenter naturellement le taux de sérotonine est recommandé.
  6. Eviter d'autres facteurs nocifs pour les cellules

    • cigarette (le tabac est l'une des substances environnementales les plus toxiques)
    • alcool, drogues (toxines cellulaires)
    • médicaments toxiques (cortisone, antirhumatiques non-stéroïdaux, etc, si possible)
    • stress négatif
    • manque de sommeil
    • foyers d'infection dentaire, effets négatifs de matériaux médico-dentaires
    • effets négatifs de l'environnement de la construction
    • rayonnement électromagnétique (réduire l'utilisation du téléphone mobile, privilégier les téléphones sans fil à faible rayonnement, couper la WIFI la nuit...)

3. Traitement anti-infectieux spécifique

Si le traitement de base décrit ci-dessus s'avère insuffisant, un traitement spécifique combattant les agents pathogènes est à envisager.
  1. Le traitement antibiotique

    La maladie de Lyme étant une infection bactérienne pour laquelle aucune résistance majeure n'a encore été signalée, un traitement antibiotique est si nécessaire recommandé.
    Nous recourons en premier lieu aux antibiotiques, surtout en cas d'évolution grave de la maladie, avec menace de complications.
    Selon les directives de la Société allemande de la maladie de Lyme - Deutsche Borreliosegesellschaft -, la prise d'antibiotiques doit se dérouler sur une période prolongée, à des doses suffisantes et en combinant différents médicaments.
    Dans la plupart des cas, le traitement peut être administré sous forme de comprimés.
    Pour les détails, se reporter à l'article sur le traitement antibiotique.

Les infections supplémentaires éventuelles (co-infections) dues, en cas d'évolution défavorable, à des agents pathogènes comme les Rickettsies, les Ehrlichia, les Babesia, les Chlamydies, etc., doivent également être traitées.

  1. Thérapie par bio-photons (Bionic 880)

    Au moyen d'un appareil, des ondes lumineuses d'une fréquence spéciale sont dirigées, aux points d'acuponcture, sur le tissu qu'elles pénètrent. Les photons sont transportés par les cellules sanguines et les protéines et répartis dans le corps.
    Le procédé a pour effet d'énergiser le système immunitaire et de mettre l'organisme en position de tuer les agents pathogènes.
    Douze séances (deux fois par semaine) sont nécessaires.
    Les résultats sont, selon une analyse de données réalisée par notre cabinet, comparable au traitement avec antibiotiques.

En résumé, l'objectif de ce concept thérapeutique global est d'atténuer durablement, voire de supprimer les troubles.
Dans le cas d'une maladie de Lyme chronique, il faut compter un à deux ans de traitement.
Une disparition complète des troubles dépend de l'état du système immunitaire et de l'étendue des comorbidités.
Si la maladie chronique a causé des dommages tissulaires ou structurels, ceux-ci ne disparaîtront éventuellement pas à court terme, bien que l'infection ait été stoppée.
En cas de diagnostic et de traitement globaux, une amélioration des symptômes peut être obtenue pour pratiquement tous les patients.

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